Les réserves de substitutions continuent de diviser la population. Plus communément appelées bassines, ou méga-bassines, elles doivent permettre aux agriculteurs de stocker l’eau l’hiver. Une façon de faire face aux sécheresses de plus en plus importantes selon les professionnels. Seulement voilà, si une partie du stock provient de l’eau de pluie, une autre, non négligeable, est obtenue en pompant les nappes phréatiques. De quoi provoquer la colère de plusieurs associations. Les militants vendéens d’Attac et GP2i ont par exemple organisé hier une manifestation devant une entreprise de travaux publics qui intervient sur ce genre de chantier. Les manifestants espèrent inciter la société à arrêter ce chantier expliquant que l’eau est un bien commun.
Du côté des agriculteurs vendéens, la question divise aussi. Pour le responsable de la section Eau de la FDSEA, les réserves de substitution sont un outil utile. Elles permettent de réduire les prélèvements d’eau en été et en période de stress hydrique.
Les agriculteurs appellent tout-de-même au respect. Souvenez-vous en aout dernier, deux bâches du Sud-Vendée furent sectionnées sur toute la hauteur. L’acte a depuis été revendiqué sur internet par un collectif « de jardiniers, pêcheurs et amoureux des cours d’eau ».